Le voyage vers Dumont d'Urville

Le 1er décembre c'est le grand départ!

Un long périple s'annonce pour pouvoir atteindre l'Astrolabe puis la base:
- de Nantes à Paris: un peu plus d'1h
- de Paris à Hong Kong: 13h environ
- de Hong Kong à Melbourne: environ 10h
- de Melbourne à Hobart: 2h

À Hobart nous montons sur l'Astrolabe pour 6 jours de navigation.

l'Astrolabe à quai à Hobart

Ce voyage peut paraître long et pénible mais c'est un peu le début de l'aventure.
Nous sommes une trentaine à partir: certains pour la base de Cap Prud'homme, les autres pour la base de Dumont d'Urville, pour quelques semaines ou pour l'hivernage.
Nous commençons à faire connaissance sur le bateau. C'est assez intéressant de voir tous les métiers et origines de chacun. Un beau mélange!
Des affinités commencent déjà à se créer et l'on essaie tous d'imaginer ce que sera notre vie en Antarctique. Certains y sont déjà allés et partagent leur expérience. D'autres comme moi rêvent de paysages blancs.

Peu après le départ d'Hobart, la houle se lève transformant l'Astrolabe en navire fantôme. D'ailleurs nous ne verrons pas certaines personnes de toute la traversée, clouées à leurs bannettes par le mal de mer.

Peu à peu la vie reprend ses droits et les passagers que nous sommes tentons de trouver des occupations pour tuer le temps: discussions, jeux, films, musique, conférences, visite du navire, sport, photographie …
L'équipage est accueillant et fait tout pour nous intégrer: les cuisiniers organisent des sessions de pâtisserie, l'équipe pont nous reçoit à la passerelle et répond aux questions, l'équipe machine organise des visites.

Au bout de quelques jours de mer plutôt monotones, les premiers icebergs apparaissent! C'est assez magique comme instant. En l'espace de quelques heures la mer se remplit de glace et le paysage passe du bleu au blanc.

dans le pack

Nous atteignons le "pack", cette zone où se concentre de la glace. Le navire cherche son chemin dans ce labyrinthe pour ne pas se retrouver bloqué par une plaque trop épaisse qu'il ne pourrait pas briser.
L'équipage est attentif. Le commandant est à la passerelle, le second dans le nid de pie avec le pilote des glaces. J'ai de la chance: on m'offre la possibilité de piloter le navire pendant environ 30 minutes!

navigation dans les glaces — crédit photo: Gaëtan Heymes
De temps en temps, on aperçoit un manchot ou un phoque sur un morceau de glace.
Après quelques heures, le navire rejoint les eaux libres.

Le lendemain matin nous passons le cercle polaire. Et puis on aperçoit DDU! Il faut alors rester en attente quelques heures, le temps que le vent se calme un peu. Enfin nous pouvons accoster et marcher sur le 6e continent.
Il neige. Tout est calme. Cela fait bizarre de se dire que nous sommes enfin arrivés. Le seul élément qui peut nous convaincre que nous sommes bien en Antarctique c'est la présence des manchots Adélie autour de nous.

arrivée à DDU 

accueil par la TA68

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